Border

Border est le genre de films qui possède immédiatement ses partisans et ses détracteurs. On n’aime ou on n’aime pas, mais on ne demeurera pas insensible à le regarder. Nous sommes, pour notre part, incontestablement séduit par la prouesse menée d’un bout à l’autre. Douanière au terminal de la ligne de ferrys Helsinki-Stockholm, Tina est capable de déceler la peur, le remord ou la honte chez autrui. Un véritable sixième sens. Un jour, elle voit passer Vore, un individu qui lui ressemble. À partir d’un roman de John Ajvide Lindqvist (auteur de Morse), Ali Abbasi (réalisateur danois d’origine iranienne, né en 1981) livre là un film, pas tout à fait d’horreur, pas tout à fait fantastique, aussi déstabilisant qu’émouvant, un film qui va bien au-delà de ces catégories. Une vraie réussite.

 

* Ali Abbasi, Border (2018)

Le Conte du Pont au moine

À l’occasion du 100e anniversaire de la naissance de Ingrid Bergman (1915-1982), plusieurs des films dans laquelle l’actrice suédoise est à l’honneur ont été publiés en DVD (vost). Il est possible de commencer la rétrospective par Le Conte du Pont au moine, des réalisateurs Edvin Adolphson (1893-1979) et Sigurd Wallén (1884-1947), qui prend la vieille ville de Stockholm pour cadre. Au cœur de Gamla, l’Hôtel City abrite une faune sympathique qui saura, mieux que le policier Görasson, mettre un terme aux exploits d’un cambrioleur qui répand la méfiance dans le quartier. C’est drôle, voire loufoque, jamais lourd.

 

* Edvin Adolphson/Sigurd Wallén, Le Conte du Pont au moine (1935), SND/M6 video

Pettson & Picpus, amis... pour la vie

On connaissait déjà la version dessin animé des aventures du père Pettson et de son chat Picpus (ou Findus, dans la version suédoise). Voici qu’est proposée la version cinéma d’animation. Les trames de plusieurs volumes apparaissent ici (Pettson piège le renard, Le Gâteau d’anniversaire, etc.). Si nous adorons cette série signée Sven Nordqvist (né en 1946 et considéré par certains comme le plus grand illustrateur suédois depuis John Bauer, avis que nous pouvons faire nôtre), toujours intelligente et drôle, cette adaptation nous laisse sceptique. Même le décor a été retravaillé et la maison peinte au rouge de Falun entourée d’arbres des albums s’est occidentalisée. Peu de détails laissent à présent penser que l’action se passe en Suède. Comme dans nombre de films destinés aux plus jeunes, gags et chansons se succèdent. Tout est bien sympathique, mais ce qui faisait proprement le charme si particulier des albums de Sven Nordqvist s’étiole. Heureusement qu’il y a ses albums, justement, à lire et à relire et à relire encore (à quand la traduction en français de la série Mamma mu ?).

 

* Ali Samadi Ahadi, Pettson & Picpus, amis... pour la vie (2014), ESC

Le Tour du monde de Fanny Hill

Difficile de faite plus nanar que ce film de Mac Ahlberg, Le Tour du monde de Fanny Hill. Sorti en 1974, en pleine période de libération sexuelle, ce n’est pas un hasard si Evert Bäckström, le policier véreux de Leif GW Persson, le donne pour « un de ses films d’enfance préférés » (La Véritable histoire du nez de Pinocchio). Il met en scène un homme, soupçonné par sa femme, une « actrice suédoise » de films érotiques, d’être volage. Elle va tout mettre en œuvre pour lui montrer qu’elle aussi est capable de séduire, emmenant le spectateur (et son mari) à Los Angeles ou à Hong-Kong. Croquignolet, si l’on peut dire, d’une drôlerie lourdingue et sans intérêt, même (les années ont méchamment passé) à remettre le film dans le contexte de l’époque.

 

* Mac Ahlberg, Le Tour du monde de Fanny Hill (1974), Bach Films, 2015

The Charmer

Il n’y a pas de message politique dans le film de Milad Alami (réalisateur suédois d’origine iranienne né en 1982), The Charmer. Pas directement politique, alors que le sujet s’y prête. Un homme, un Iranien en quête de papiers d’identité, au Danemark, multiplie les aventures amoureuses dans l’espoir de régulariser sa situation. Ce film va au-delà de l’aspect politique pour aborder la question existentielle. L’angoisse de l’individu seul – dans un pays qui n’est pas le sien et avec un autre pays, plus loin, où il ne souhaite pas retourner. Qu’est-il prêt à faire ou à ne pas faire pour influer sur sa vie ? Pas de grands effets et c’est tant mieux. Un film sobre et remarquable.

 

* Milad Alami, The Charmer (2017)

 

 

 

Millénium : Ce qui ne me tue pas

Défense de rire : cette nouvelle adaptation de la série Millénium, d’après David Lagercrantz cette fois-ci, met aux prises, outre Lisbeth Salander et Mikael Blomkvist, les services secrets américains, la Säpo, la mafia russe et la sœur de Lisbet, etc. Les morts abondent. Mais trop c’est trop. Lisbeth est véritablement surhumaine (dans quelle auto-école a-t-elle passé son permis ?) et se démène dans un scénario qui ne demande pas à être compris pour être suivi. À part ça, quelques belles vues de Stockholm et des alentours...

 

* Fede Álvarez, Millénium : Ce qui ne me tue pas (2018), Sony Pictures

 

A Swedish love story

Premier long métrage de Roy Andersson (né en 1943), En kärleks historia/A Swedish love story, sorti en 1969, est un film qui n’a guère vieilli. Il est vrai que le thème, un premier amour entre deux adolescents, est éternel. Mais la façon de le traiter, surtout, sans intrigue et avec une multitude de personnages, place ce film parmi ceux qui résistent vaillamment aux années. Les paysages suédois rendent bien et les acteurs n’en font jamais trop ni trop peu. Primé à Berlin, ce film n’a pourtant pas suffit pour que démarre la carrière de Roy Andersson, qui s’est tourné vers la publicité, avant, une trentaine d’années plus tard, de revenir au cinéma avec une trilogie : Chansons du deuxième étageNous, les vivants et Un Pigeon perché sur une branche philosophait sur l’existence.


 

* Roy Andersson, A Swedish love story(En kärleks historia, 1969), Agnès B./Potemkine, 2016

Midsommar

Du réalisateur américain Ari Aster (né en 1986), Midsommar est-il un film de genre, en l’occurrence un film d’horreur ? Peut-être, mais il va bien au-delà. Un petit groupe d’étudiants américains se rendent, à l’invitation de l’un d’entre eux qui a là-bas de la famille, dans un village perdu de Suède. Cette année, la Midsommar, cette fête traditionnelle qui accompagne le solstice d’été, sera exceptionnelle – comme elle l’est ici tous les quatre-vingt dix ans. Dani, la jeune fille au centre du film, et ses amis découvrent une communauté bien étrange. Les adorateurs du soleil tout de blanc vêtus ne seraient-ils pas plutôt de dangereux schizophrènes ? Quasiment pas une goutte de sang dans ce film, pas de porte qui grince ni de revenants aux rictus affolants, mais une communauté apparemment sympathique réunie dans une luxuriante campagne suédoise. Un film coup de poing, déboussolant, qui s’inscrit d’emblée dans les classiques

 

* Ari Aster, Midsommar (2019), Metropolitan/A24

A Serious game

Stockholm, début du XXesiècle. Rédacteur au Nationabladet, Arvid rencontre Lydia, la fille d’un peintre qui meurt précocement. Ils s’aiment, mais ils se marient avec quelqu’un d’autre, pour trouver l’aisance financière, puis ont chacun un enfant. Un jour, pendant une représentation à l’opéra, ils se retrouvent, deviennent amants. La situation politique ou culturelle n’est qu’esquissée – si ce n’est que l’amant de la maîtresse est communiste. « Heureux, peut-on jamais l’être ? » Telle est la terrible question existentielle que, de son lit de mort, le père d’Arvid pose à son fils. A Serious game de Pernilla August (née en 1958, ex-épouse de l’écrivain Klas Östergren, puis du réalisateur Bille August, et que l’on retrouve, comme actrice, dans Les Meilleures intentions et dans Star wars) est un film plutôt cul-cul, en dépit du contexte et des belles reconstitutions de la capitale suédoise d’alors, qui ne servent pas à grand-chose ; vers la fin l’intrigue s’accélère un peu, mais n’efface pas l’impression que ce film aurait pu être cent fois plus enthousiasmant – avec un vrai scénario et des répliques autres que « tu m’as manqué » deux fois sur trois.


 

* Pernilla August, A Serious game, 2016 (Condor, 2017)

15 ans de cinéma suédois contemporain

Aurore Berger Bjursell connaît son sujet, c’est le moins que l’on puisse dire, et cet ouvrage, 15 ans de cinéma suédois contemporain est une véritable bible pour qui s’intéresse à la production cinématographique récente de cette partie du monde. « Pourquoi le cinéma suédois contemporain ? », interroge-t-elle dans son avant-propos. « Parce qu’il est subtil, singulier et reflète la société. » Réponse aussi subjective que son livre, et c’est ce qui en fait l’intérêt. Présenter quinze années de films « produits majoritairement par la Suède, quelles que soient l’origine de leurs cinéastes ou les pays où les films sont tournés », oblige à visionner et des navets et des chefs d’œuvre. Tous n’offriront évidemment pas le même intérêt mais tous, pour qui sait voir, exprimeront, à un degré ou à un autre, les valeurs intrinsèques de la société suédoise. Aurore Berger Bjursell (auteure déjà de 101 ans de cinéma norvégien) évoque l’esthétique et la technique des films (diffusés en France ou inédits), évidemment, mais ne fait pas l’impasse sur leur discours. Son ouvrage n’est donc pas un simple dictionnaire qui mettrait tout et n’importe quoi au même niveau. Certains longs métrages sont remarquables et d’autres peuvent passer aux oubliettes. Le cinéma suédois dans son ensemble possède des caractéristiques séduisantes, même si l’auteure affirme que « le cinéma suédois se vide » – ou en court le risque. Ce livre nous permet de restituer les œuvres, celles des années 2000 à 2015, dans leur contexte et de les relier entre elles, remontant plus haut dans le passé lorsque nécessaire : Victor Sjöström, Ingmar Berman, Jan Troell, Bo Widerberg et beaucoup d’autres sont ainsi convoqués pour mettre en lumière le travail de Lukas Moodysson, de Josef Fares ou de Ruber Östlund. Un ouvrage passionnant et indispensable.

 

* Aurore Berger Bjursell, 15 ans de cinéma suédois contemporain, Stilkr, 2015

Soixante-quatre minutes avec Rebecka

64 minutes avec rebecka

Le texte de ce qui aurait pu devenir un film, Soixante-quatre minutes avec Rebecka, a été retrouvé dans les archives du cinéaste et écrivain Ingmar Bergman, explique dans sa préface Jan Holmberg, qui gère ses archives : « un scénario fini totalement inconnu ». De fait, un manuscrit« très intéressant non seulement sur le plan thématique mais aussi sur le plan formel », un susceptible long métrage réalisé dans les studios hollywoodiens. Pour diverses raisons, le film ne s’est pas fait. Son script est aujourd’hui publié en France par les éditions Belloni, dans une version bilingue, en français et en anglais. Excellente idée. Une couleur de fond, le blanc. Rebecka est éducatrice dans un foyer pour enfants. Quand elle gifle Anna, une adolescente particulièrement provocatrice, un malaise la gagne. Elle n’aurait évidemment pas dû agir ainsi. Elle se confie à sa supérieure, qui comprend. Puis, dans la rue, alors qu’un vieil homme se fait renverser près d’elle, elle reste sans réagir, alors qu’Anna le secourt. Dans une boite de nuit, elle demande au patron d’abuser d’elle violemment. Peu après, elle entre dans une église pour se confesser. C’est un peu décousu, sinon à considérer ce texte comme la trajectoire en zigzag d’une femme pas très bien dans sa peau. À voir ce que cela aurait donné derrière la caméra du cinéaste... !

* Ingmar Bergman, Soixante-quatre minutes avec Rebecka, préf. Jan Holmberg, trad. du suédois Jean-Baptiste Bardin & (en tête-bêche) Sixty-four minutes with Rebecka, trad. du suédois en anglais Deborah Bragan-Turner, Belloni, 2023

Ingmar

« Et si nous allions voir un film d’Ingmar Bergman ? » demande Paul Béhergé (qui a signé un roman en 2018, Les Nougats) dans le petit volume qu’il vient de publier, Ingmar. « Un film purement intellectuel/Qui dépeint la tentation de la chair l’érotisme la luxure et l’adultère mais/De manière purement intellectuelle. » Car Ingmar Bergman, selon l’auteur, ne consomme pas. Tout est en retenue dans ses films. Tout y est pudique. Il suggère, plus qu’il ne montre. Aussi, susurre Paul Béhergé à un être inconnu, femme ou homme, qu’importe, allons voir un film du cinéaste. Nul ne se doutera que... Une petite facétie autour de Bergman, ce livre, à offrir, peut-être, à la personne à laquelle on n’ose pas exprimer trop ouvertement son ardeur. Quoi que.

 

* Paul Béhergé, Ingmar, Lunatique (Les mots-cœurs), 2019

 

Abécédaire Ingmar Bergman, A – Ö

Il se publie beaucoup d’abécédaires ou de dictionnaires aujourd’hui, pour le meilleur et pour le pire. Celui-ci, Abécédaire Ingmar Bergman, A – Ö, placé sous la « direction éditoriale » de Martin Thomasson, comblera les amateurs du célèbre cinéaste suédois. Observons, déjà, que c’est là un bel ouvrage, de petit format (poche), à la maquette soignée qui joue sur le noir (des aplats), le gris et le blanc – parfait pour un cinéaste qui prisait le noir et blanc sur grand écran. Les entrées vont donc de A à Ö, la dernière lettre de l’alphabet suédois, et nous présentent à chaque fois une facette de Bergman par le biais de mots-clés : béret, confession, cheval de Dalécarlie, jazz, oscars, religion, théâtre, Uppsala, etc. Si le spectateur féru n’apprend rien de particulier, il redécouvre avec plaisir tel trait de caractère ou telle œuvre dans son contexte. Tout chez Bergman, peut-on dire, faisait sens. « « Quel que fût son médium – film, théâtre, ou écriture – Bergman était, avant tout, un artiste désireux de communiquer avec son public. Sur ce postulat de départ, Ingmar Bergman de A à Ö propose 145 clés d’entrée (...qui) racontent des anecdotes et des faits méconnus, avec l’intention de catapulter le lecteur dans la vie et l’œuvre de l’un des plus grands maîtres. » Pari réussi.

* Martin Thomasson, Abécédaire Ingmar Bergman, A – Ö (trad. de l’anglais Laure Gontier), Carlotta Films, 2020

 

Something must break

Sebastian est un jeune homosexuel d’allure très féminine, qui multiplie les aventures sexuelles à Stockholm, aujourd’hui. Quand, dans un bar, un gars veut lui casser la figure, Andreas intervient et le sauve. Coup de foudre entre eux. Signé Ester Martin Bergsmark (né en 1982, scénariste et documentariste), Something must break est un film à l’esthétique séduisante, ce qui peut expliquer les divers prix qu’il a reçus. Sebastian et Andreas sont filmés sous toutes les coutures, l’homosexualité est traitée librement. Très bien. Mais au-delà ?

 

* Ester Martin Bergsmark, Something must break (Nånting måste gå sönder, 2014), Outplay, 2015

Modus

Réalisée par Mai Brostrøm et Peter Thorsboe, cette série télévisée s’inspire de l’œuvre de l’écrivaine norvégienne Anne Holt (née en 1958, auteure de romans policiers et ex-ministre de la Justice). Quand une secte intégriste aux États-Unis décide d’éliminer les homosexuels en Suède... Série bien conçue, avec quelques belles vues de Stockholm, quelques beaux paysages suédois.

 

* Mai Brostrøm et Peter Thorsboe, Modus (saison 1), 2015, Elephant films

Modus, saison 2

Réalisée par Mai Brostrøm et Peter Thorsboe, cette série télévisée s’inspire de l’œuvre de l’écrivaine norvégienne Anne Holt (née en 1958, auteure de romans policiers et ex-ministre de la Justice). Si la saison 1 passait la rampe de justesse, la 2 est à proprement parler imbuvable. La présidente des États-Unis est enlevée lors d’une visite à Stockholm. Les deux principaux enquêteurs en Suède, Inger Johanne (enceinte jusqu’au cou) et Ingvar, vivent ensemble, l’équipe autour d’eux est des plus réduite... Personne ne semble avoir inventé l’eau chaude ! Intrigue légère et invraisemblable, aucun suspens, dialogue creux, acteurs qui donnent l’impression de ne pas avoir fini leur nuit... Rien n’est crédible, les épisodes s’étirent... À ne surtout pas regarder après Bron ou The Killing – aux antipodes.

 

* Mai Brostrøm et Peter Thorsboe, Modus (saison 2), 2017

 

Inside man

Doublage des dialogues calamiteux, musique de fête foraine, bagarres et courses poursuites, scénario très léger... Dommage, car le sujet de ce film britannico-suédois, Inside man, de Tom Clegg (1934-2016), est intéressant : un inspecteur de la Police secrète suédoise nommé... Stig Larsson enquête sur le vol d’un appareil laser capable de détecter les sous-marins. Or, les eaux suédoises fourmillent de ces engins soviétiques, comme l’a prouvé l’histoire récente. Mais quelle piètre réalisation !

 

* Tom Clegg, Inside man (1984)

 

The Unthinkable

Film de guerre ? De science-fiction ? Réalisé par un collectif de cinq hommes baptisé Crazy Pictures (John Nordling, Christoffer Nordenrot, Tormod Ringnes, Lennart Wiklund et Emil Wiklund), ce film, The Unthinkable, prend une place à part dans la production cinématographique suédoise. Il n’est pas sans évoquer The Gladiators, de Peter Watkins, bien que fort différent. Des attaques surprenantes sont commises en Suède. Actes terroristes ? La piste de Daech est d’abord évoquée mais bientôt, les soupçons s’orientent vers la Russie. Glaçant.

 

* Crazy Pictures, The Unthinkable (2018)

Tale of vampires

D’Anders Banke (né en 1969), Tale of vampyres prend pour cadre la campagne ukrainienne à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, puis, aujourd’hui, une petite ville suédoise enneigée. « La nuit va durer 30 jours » annonce la jaquette du DVD. L’un des plus grands succès d’un film indépendant en Russie... ! Humour et hémoglobine au menu.

 

* Anders Banke, Tale of vampires (Frosbiten) (2006)

Raiders

Les nanars annoncés ne sont pas toujours les plus mauvais films. Pour preuve, Raiders, de Anders Banke. Commençant par une attaque de banque, à Moscou, qui tourne mal, ce film est une critique contre le traitement de l’actualité, par les médias. Ce n’est pas du tout le film d’action, plein d’hémoglobine, que promet la jaquette du DVD. L’humour et l’ironie se conjuguent et le spectateur ne sait plus s’il doit se réjouir ou se désoler de l’apparition de Poutine, à la fin, miraculeusement sauvé du tir de l’un des braqueurs.

 

* Anders Banke, Raiders (2009)

 

The Other side

The other side dvd

On aurait pu s’attendre à un film d’horreur bien mené mais le résultat est décevant, très décevant. The Other side : un couple emménage quelque part dans une zone pavillonnaire, avec Lucas, six ans. Mais la maison est hantée, vont découvrir l’enfant et Shirin, sa belle-mère. Le papa ne les croit pas. Il fait sombre d’un bout à l’autre, on se demande pourquoi personne ne songe à allumer la lumière, ce qui a souvent pour particularité de faire fuir les vilains monstres. (Dans un cadre similaire, recommandons plutôt Vivarium, de Lorcan Finnegan, véritable film de SF.)

* Tord Danielsson/Oskar Mellander, The Other side, Wild side, 2020