À noter - 2018
+ Dans Télérama n°3570 (13 juin 2018), un article signé Jacques Morice, « Le havre de (Aki) Kaurismäki », sur le plus célèbre des cinéastes finlandais. « Un amour vache fait d’adhésion et de rejet unit (…) l’auteur sardonique de L’Homme sans passé à la capitale finlandaise. Le cinéaste, qui vit désormais au Portugal, en a souvent fait un personnage à part entière, désolé, anémique, inhospitalier. Et pourtant, quel exotisme pénétrant émane, dans ses films, de ce lieu sans nom à l’esthétique rétro, de cette ville imaginaire, anachronique, où l’on parle un finnois très châtié. »
+ « Électricité renouvelable : le paradoxe islandais », titre le journal L’Âge de faire n°132 (juillet-août 2018), pour un article signé NB. « ...De nombreuses industries polluantes sont venues s’installer sur le territoire (islandais) pour en profiter, comme la production d’aluminium, fortement émettrice de gaz à effet de serre. Àcause des émissions de ces industries, et malgré le fait que le pays produise surtout de l’énergie renouvelable, l’Islande ne pourra pas respecter les accords de la COP 21 signés en 2015 à Paris. (…) Pourtant, en accueillant sur son sol des grandes industries, qu’elle alimente en énergie renouvelable, elle participe à les rendre moins polluantes. »
+ « Art de vivre : Tous Scandinaves », titre Livres hebdo (n°1198, 14 décembre 2018), pour un article consacré aux livres, aujourd’hui très nombreux, présentant le hygghe, le lagom et autres méthodes nouvelles, douces, écoresponsables et conviviales. « Si, pour les éditeurs, l’art de vivre n’est pas réductible aux seuls labels scandinaves, il constitue néanmoins une intéressante porte d’entrée dans une stratégie de diversification. »
+ Dans Livres hebdo n°1198 (14 décembre 2018), le palmarès des « 50 meilleures ventes en roman policier ». Forte présence toujours des auteurs nordiques : David Lagercrantz, 6e place pour Millénium 5, La Fille qui rendait coup pour coup et 14e pour Millénium 4, Ce qui ne me tue pas ; Camilla Läckberg, 8e pour La Sorcière et 31e pour La Faiseuse d’anges ; Arnaldur Indridason 12e pour Le Lagon noir et 23e pour Opération Napoléon ; Ragnar Jonasson, 27e pour Snjór ; Jussi Adler-Olsen, 33e pour Les Enquêtes du Département V, vol. 5, L’Effet papillon.
+ Décembre 2018. Maren, Norvégienne de 28 ans, et Louisa, Danoise de 24 ans, projetaient d’escalader un sommet du Haut-Atlas marocain. Trois cinglés se revendiquant de Daech les ont décapitées dans le camp de base qu’elles avaient établi au pied de la montagne. Cinq cents personnes ont manifesté à Bryne, petite ville au sud-ouest de la Norvège d’où était originaire Maren, pour leur rendre hommage.
+ Le dimanche 9 décembre 218, la Française, « Guadeloupéenne indépendantiste », Maryse Condé (née en 1937), auteure d’une œuvre qui dénonce le racisme et le colonialisme, a reçu à Stockholm le Prix Nobel alternatif de littérature.
+ À l’initiative de Henrik Georgsson, un documentaire intitulé L’Homme qui jouait avec le feu(Mannen som lekte med elden) est projeté à la télévision suédoise. Il raconte le combat de Stieg Larsson (l’auteur de Millénium), dès les années 1980, alors qu’il était journaliste et militant, contre l’extrême droite. Plus que jamais d’actualité, hélas !
+ Le LEC Festival (Littérature européenne Cognac) a trente ans et, du 15 au 18 novembre 2018, met le cap sur « les pays de la Baltique ». Près de cent auteurs invités, parmi lesquels le Danois Jens Christian Grøndahl ou la Finlandaise Sofie Oksanen.
+ « Sept ans après, trois films sur la tuerie du Norvégien Breivik » : article de Anne-Françoise Hivert dans Le Monde(23 octore 2018).
+ Décès, ce 15 octobre 2018, de l’écrivain finlandais Arto Paasilinna (né le 20 avril 1942). On lui doit une œuvre pleine d’un humour souvent décapant et très subtile. Parmi la trentaine de titres dans cette veine, une douzaine sont encore inédits en français. De bons moments de lecture en perspective.
+ Dans le n° 49 de la revue Carto(« Le monde en cartes », septembre-octobre 2018), un article signé Teva Meyer intitulé « Les pays nordiques : (dés)union septentrionale ».
+ Sait-on qu’il existe une place August-Strindberg à Paris ? Inaugurée le 6 novembre 2017, elle se situe derrière l’église Saint-Sulpice, à l’angle de la rue Saint-Sulpice et de la rue Garancière, dans le VIearrondissement, quartier dans lequel Strindberg a résidé. Anne Hidalgo, mairesse, Bruno Juillard, premier adjoint, en charge de la culture, tout comme le maire de l’arrondissement, n’étaient étrangement pas présents lors de cette inauguration.
+ Appelé « Bok & Bibliotek », le Salon du livre de Göteborg, le deuxième plus grand d’Europe (après Francfort), a refusé cette année (du 27 au 30 septembre 2018) la tenue de stands d’extrême droite. Des brûleurs de livres dans un salon du livres, ce n’aurait effectivement pas été de très bon goût.
+ Du 5 au 7 octobre 2018, Festival international de géographie de Saint-Dié-des-Vosges. Les Pays nordiques sont mis à l’honneur, avec divers auteurs invités, dont Gunnar Staalesen et Herbjørg Wassmo.
+ Températures en hausse dans le nord de la Suède (moyennes enregistrées au cours des XXeet XXIesiècles, in Rapport Svt). Notamment à Kiruna (+ 3,4°), Luleå, Sundsvall, Östersund...
+ À l’issue des élections du 9 septembre 218, sociaux-démocrates (40,6 % pour le bloc de gauche) et conservateurs (40,3% pour l’Alliance) sont au coude à coude. Les Démocrates de Suède (SD), extrême droite, progressent (ils passent de 12 à plus de 17% par rapport aux élections de 2014) mais ne font heureusement pas le score qu’ils attendaient (pourquoi ne pas penser, comme Jean-Marc Four sur France-Inter, le 10 septembre, que « 82% des Suédois ne veulent pas de l’extrême droite » ?). Observons le score très décevant des écologistes (Miljöpartiet de gröna), qui passent de 6 à 3 %, n’engrangeant pas les craintes suscitées par la canicule et les incendies de forêts de cet été. Qui sera Premier ministre ? Quelle coalition au pouvoir ?
+ Dans Courrier internationaln°1453 du 6 au 12 septembre 2018, deux articles sur l’ascension des Démocrates de Suède à la veille des élections du 9 septembre.
+ Dans Le Monde diplomatiquen°774 (septembre 2018), un long article de la journaliste Violette Goarant : « Privatisation de l’école, le fiasco suédois » (« À la tête d’un gouvernement minoritaire depuis quatre ans, les sociaux-démocrates n’ont même pas réussi à plafonner les profits des entreprises privées qui ont investi la santé ou l’éducation, au détriment de la qualité des services et de la réussite des élèves. »). Et un autre de Cédric Gouverneur, sur l’aquaculture et les saumons, « Intouchables élevages de Norvège ».
+ « ...Selon une dépêche de Reuters du 20 août, ‘le régulateur suédois a demandé aux opérateurs nucléaires de produire des plans pour protéger leurs réacteurs contre la chaleur’. Ce n’est pas une blague : lors de la canicule de cet été, EDF n’a pas été le seul exploitant à devoir arrêter des réacteurs, il a fallu en faire de même en Suède. En Suède ! » (Stéphane Lomme, in La Décroissancen°152, septembre 2018)
+ Pas mal de choses intéressantes dans le hors-série de la revue Géo(août-septembre 2018) intitulé « Hygge ! Vivre heureux. Le modèle nordique ». On y découvre ainsi le classement des « pays les plus heureux du monde » (divers indicateurs confondus) : en tête, la Finlande, suivie de la Norvège, du Danemark, et de l’Islande. La Suède est neuvième (la France, vingt-troisième). « Dans les sondages, les Scandinaves déclarent un haut sentiment de liberté, un haut niveau de confiance interpersonnelle, une forte confiance dans les médias et le gouvernement ainsi qu’un faible sentiment de corruption. (Ils...) se déclarent heureux aussi parce qu’ils bénéficient de systèmes éducatifs de qualité, de gouvernements stables et démocratiques. » Avec une interview de Malene Rydhal, auteure de Heureux comme un Danois, coach « pour le bien-être » pour de grands groupes français.
+ « Non, au Danemark, on ne peut pas licencier un salarié dans la journée par texto », rectifie Antoine Krempf (France Info, « Le vrai du faux », 31 août 2018) après les propos d’Emmanuel Macron qui, lors de son voyage à Copenhague, se félicitait d’une flexibilité dont la France, selon lui, ferait bien de s’inspirer.
+ Ainsi, le Tour de France partira du Danemark en 2020 ou après. Le dopage n’a pourtant pas besoin d’être exporté... !
+ En Norvège, sept ans après la tuerie de l’île d’Utoya, des survivants sont victimes de menaces. Cf. article d’Olivier Truc dans Le Monde (8 août 2018) et le reportage d’Ines Zeghloul dans Les Inrockuptibles (9 août 2018).
+ « Suède : une centaine de voitures incendiées de manière coordonnées. » (Les Inrockuptibles, 16 août 2018) L’article relate qu’une série d’incendies de voitures a eu lieu dans la région de Göteborg et souligne que le parti Les Démocrates (extrême droite) pourrait bien en profiter lors des prochaines élections.
+ « Voyage en utopie dans une communauté hippie au Danemark » : article signé Lahcène Abi dans Le Parisien(13 août 2018). « Un îlot libertaire résiste depuis près de cinquante ans aux autorités », écrit l’auteur, décrivant l’expérience de Christiana à Copenhague.
+ Per Sandberg, ministre norvégien de la pêche et membre du Parti du Progrès, contraint de démissionner après un voyage en catimini en Iran avec sa femme, ex-miss Iran réfugiée en Norvège. Les autorités ont craint des risques d’espionnage (août 2018).
+ En Finlande, objectif zéro SDF. Les autorité estiment en effet que reloger les sans-abris revient moins cher que de les laisser à la rue et préserve l’harmonie sociale (août 2018).
+ « D’Oslo à Riga, les pays nordiques et baltes sont écrasés depuis plusieurs semaines par la chaleur et la sécheresse qui embrasent forêts et tourbières, brûlent les pâtures, vident les nappes phréatiques et font même baisser le niveau des grands lacs. » (Libération, 23 juillet 2018)
Des pompiers volontaires français sont arrivés à Ljusdal, dans le Hälsingland, pour lutter contre les feux. L’ensemble du territoire suédois souffre des incendies. La Norvège et la Finlande ne sont pas épargnées. La Laponie est touchée, avec des températures enregistrées de plus de 30°.
+ À Nantes, au Musée du Château des ducs de Bretagne, exposition « Nous les appelons Vikings » du 16 juin au 18 novembre 2018. Une expo consacrée plus aux croyances et au mode de vie au quotidien des Vikings, qu’à leurs conquêtes guerrières.
+ Dans Courrier international(n°1444, du 5 au 11 juillet 2018), un article consacré à « La ruée vers les pôles » et à la ville de Kirkenes, 3000 habitants, au nord de la Norvège : « Cette bourgade enneigée est (…) l’endroit dont M. Rafaelsen (le maire) envisage de faire un ‘nouveau Singapour’, une étape cruciale sur la route commerciale qui reliera un jour les océans Pacifique et Atlantique par le toit du monde. Son projet peut sembler incongru. Mais avec la fonte des glaces qui, pour la première fois depuis des dizaines de milliers d’années, ouvre l’Arctique au reste du monde, cette région reculée et inhospitalière est l’une des dernières zones inexploitées à faire l’objet d’un conflit géopolitique majeur. »
+ Dans Livres hebdo n°1181 du 6 juillet 2018, une enquête signée Marine Durand : « Nobel de littérature, les coulisses d’un naufrage ». La journaliste revient sur le scandale qui, au printemps 2018, a affecté l’Académie suédoise, au point que celle-ci a reporté l’attribution du Prix Nobel de littérature 2018 à 2019. Au point, également, que l’on peut se demander si l’Académie conservera le droit de décerner ce prix prestigieux. Parmi les rares défenseurs du Français Jean-Claude Arnault, accusé de viols et d’agressions sexuelles et époux de la poétesse Katarina Frostenson, Horace Engdhal, publié en France pour ses pensées poussives. Pas sûr que l’Académie suédoise s’en remette.
+ Dans Charlie hebdo n°1354 du 4 juillet 2018, cet article d’Antonio Fischetti, « À quoi servent les baleines ? » : « ...Elles ne servent strictement à rien », répond l’auteur, car placées en bout de chaîne alimentaire. Mais ce n’est pas une raison pour les chasser, comme s’y exercent les Japonais, les Norvégiens et les Islandais. Quelle « faux-culterie » pour l’Islande « qui vante son tourisme de nature, fjords, geysers, immenses espaces... et, en même temps, contribue à la disparition d’espèces protégées. »
+ Selon Livres hebdo(n°1167 du 30 mars 2018), parmi « les 50 meilleures ventes de romans policiers » en France en 2017, on trouve :Millénium 5, La Fille qui rendait coup pour coup(6e) et Millénium 4, Ce qui ne me tue pas(14e) de David Lagercrantz, La Sorcière(8e) et La Faiseuse d’anges(31e) de Camilla Läckberg, Le Lagon noir(12e) et Opération Napoléon(23e) de Arnaldur Indridasson, Snjörde Ragnar Jonasson (27e) et Les Enquêtes du Département V, L’Effet papillonde Jussi Adler-Olsen (33e).
+ Dans Courrier international(n° 1442 du 21 au 27 juin 2018), un article signé Cristina Galindo, repris du quotidien espagnol El Paísdu 21 mai 2018, « Ystad, petite ville tranquille aux crimes célèbres » : « Comment cette tranquille cité médiévale du sud de la Suède a-t-elle pu inspirer les crimes horribles qui truffent les livres du populaire romancier (Henning Mankell) ? »
+ « Justifier la circoncision sous prétexte qu’elle est moins mutilante que l’excision est tout aussi ridicule que de prétendre qu’il est anodin de trancher le petit doigt des garçons, sous prétexte que c’est moins grave que de couper la main des filles. Il n’y a qu’un seul critère légitime : le droit de tous les enfants à l’intégrité physique. Et c’est pourquoi il faut saluer les initiatives danoise et islandaise contre la circoncision rituelle et, même si elles n’aboutissent pas (ce qui est fort probable, vu le tollé qu’elles déclenchent), espérer qu’elles servent d’exemple à tous les défenseurs des droits humains. » (Antonio Fischetti, in Charlie hebdo n°1351 du 13 juin 2018)
+ En Islande, les entreprises publiques et privées de plus de vingt-cinq salariés ont l’obligation de respecter la parité salariale entre hommes et femmes d’ici à 2022.
+ Face à Netflix, l’audiovisuel public nordique fait front et s’engage à produire douze séries télévisées, qui seront diffusées simultanément dans les cinq pays. Il est vrai que dans ce domaine, les Pays nordiques ont déjà produit quelques belles œuvres : The Killing, Bron/The Bridge, Real humans, Occupied, Ride upon, Borgen, etc.
+ « ...À celui qui a déjà, on donnera, et il aura encore davantage ; mais pour celui qui n’a pas, on lui ôtera même ce qu’il a... » Torgny Lindgren, Le Chemin du serpent, trad. Elisabeth Backlund, Actes sud, 1985. Quand l’écrivain décrit (par anticipation !) l’action du gouvernement Macron...
+ À Stockholm, « la bibliothèque Tio Tretton (dix treize), dédiée aux enfants de 10 à 13 ans, est interdite aux adultes. C’est l’une des originalités du projet de cet établissement ouvert en 2011 dans la Maison de la culture de Stockholm (…). Le lieu propose des livres en suédois mais aussi en 35 langues étrangères, des costumes, des marionnettes, des iPads, des ordinateurs, l’accès à Internet sans filtre parental, et dispose d’une cuisine. » (Véronique Heurtematte, « Les enfants ont la parole », in Livres hebdon°1174, 18 mai 2018, qui rend compte de la présentation faite le 14 mai 2018 à l’Institut suédois de Paris, lors d’une rencontre sur le thème des bibliothèques pour la jeunesse.)
+ Pour la première fois depuis 1961, les Suédois vont prochainement recevoir dans leurs boîtes lettres un livret de vingt pages, illustré, intitulé En cas de crise ou de guerre. Recensant les mesures à prendre en cas de guerre, d’attentat, de cyberattaque, d’accident grave ou de catastrophe naturelle, il ne vise pas explicitement la Russie. Mais l’attitude de ce pays (sous-marins russes dans les eaux territoriales suédoises, agression envers l’Ukraine et annexion de la Crimée, menaces envers les Pays baltes, etc.) explique pourtant la méfiance de la Suède, où le service militaire sera rétabli dès cet été, après avoir été supprimé pendant sept ans.
+ « La déferlante feel-good books trouve son origine hors de nos frontières, avec les traductions du roman du Suédois Jonas Jonasson, Le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire(Presses de la Cité)... » (Livres hebdo n°1166, 23 mars 2018)
+ Cette année encore, selon les médias qui citent plusieurs études, la Suède est le pays européen qui accueille le plus de migrants – rapporté à sa population. Suivi par l’Allemagne, l’Autriche, Malte et la Norvège.
+ Dans Courrier international n°1438 du 24 au 30 mai 2018, un article repris du journal allemand Süddeutsche Zeitunget signé Henrike Wiemker, « Les barrages, bons pour le climat, moins pour la nature » : « ...1625 centrales hydroélectriques couvrent 96% des besoins des Norvégiens (… mais) les centrales modifient l’écosystème des cours d’eau, voire de zones entières. »
+ « Chaleur historique en Scandinavie », affirme Météo France, indiquant les températures du mois de mai 2018. Copenhague, Göteborg, Bergen, Trondheim... Les villes des Pays nordiques ont toutes été affectées par des températures particulièrement élevées, battant des records depuis que de tels relevés ont lieu.
+ « Le sisu ? ‘Non merci’, répond Marie-Anne Jost-Kotik, directrice éditoriale du pôle référence chez First, qui fera donc l’impasse sur ce mot qui résume un état d’esprit typiquement finlandais de courage, de détermination et de ténacité. Déjà éditeur de livres sur le hygge, le lagom et le lykke, First estime avoir fait le tour des philosophies de vie nordiques. » (Livres hebdo n°1169, 13 avril 2018)
+ « Le peintre danois Per Kirkeby (…) ne cherche ni la nouveauté ni l’effet spectaculaire. (…) Il s’inspire de ce qu’il voit, du monde dans lequel il vit, que ce soit le Grand Nord qu’il parcourut jeune géologue ou le simple jardin de sa maison. (…) Kirkeby, comme Cézanne, peint ses sensations. ‘Le fondement de la création artistique c’est d’observer et de consigner’ dit-il. C’est là l’un des devoirs de l’artiste : nous transmettre ce sentiment de vie intense qu’il éprouve face au monde. » (Olivier Cena, in Télérama n°3557, 14/03/2018)
+ Mort, ce 28 avril 2018, à Oslo, de Hariton Pushwanger (pseudonyme de Terje Brofos, né le 24 mai 1940 à Oslo), d’un cancer du poumon. Dessinateur reconnu et chantre du pop art, l’auteur de Soft City avait ouvert une galerie d’art au cœur de la capitale norvégienne.
+ Suite aux scandales qui la frappent, l’Académie suédoise annonce qu’elle ne décernera pas le Prix Nobel de Littérature en 2018.
+ « Comment l’Islande est devenue violette : Introduit après la guerre pour favoriser la régénération des sols islandais, le lupin d’Alaska a littéralement envahi le paysage de l’île volcanique. Au point que ses habitants se divisent aujourd’hui entre pro et anti-lupin. » (Egill Bjarnason, in Hakai Magazine, Victoria, Canada, repris in Courrier international n°1433 du 19 au 2 avril 2018)
+ Après trente-cinq années d’absence, le groupe Abba (Agnetha Fältskog, Anni-Frid Lyngstad, Björn Ulvaeus et Benny Andersson) se reforme. Dommage pour les mélomanes, qui apprécient Benny Andersson (cf. Benny Anderssons Orkester) hors de cet usine à soupe qu’est le groupe disco suédois.
+ « Il faudrait consacrer une bien plus grande attention à la culture et à l’art, car ils nous incitent à ressentir plus de respect et de responsabilité vis-à-vis de nous mêmes et des autres. (…) En réduisant l’importance de la culture au quotidien, nous nous appauvrissons dans de nombreux domaines. » (Interview de l’écrivain suédois Ulf Peter Hallberg, in IQ, Lituanie, du 2 février 2018, cité in Courrier international n°1430 du 29 mars au 4 avril 2018.)
+ Deux pages pour le photographe norvégien Espen Rasmussen (né en 1976) dans Courrier international n°1425 (22 au 28 février 2018). Espen Rasmussen a réalisé une série intitulée « Colère blanche » sur « l’extrême droite en Occident », notamment aux États-Unis. Cela fait froid dans le dos.
+ Bouquiniste à Bruxelles (Ixelles) à l’enseigne de La Borgne agasse depuis les années 1980, Jean-Pierre Canon est mort en ce début d’année, à l’âge de 76 ans : amoureux des livres, esprit impertinent, bouffeur de curés et fumeur de petits cigares... Son lien avec la littérature des Pays nordique ? Aucun, si ce n’est que c’est chez lui que nous avons trouvé quantité d’ouvrages épuisés ou rares (et notamment tous ces romans publiés en Belgique par La Sixaine et d’autres éditeurs au milieu du siècle précédent) d’auteurs islandais, suédois ou norvégiens... Nous perdons un ami proche.
L’Académie suédoise, cette institution fondée en 1793 qui attribue chaque année le Prix Nobel de littérature, est en pleine tourmente. Démission de Sara Darius, sa secrétaire perpétuelle depuis 2015, et de la poétesse Katarina Frostenson (on trouve quelques titres d’elle en français), dont le mari, le Français Jean-Claude Arnault (donné parfois comme le « dix-neuvième membre de l’Académie »), a été accusé de violences sexuelles sur de nombreuses femmes. L’Académie aurait, de plus, financé directement le Forum, lieu qu’il possède et où se pavanait l’intelligentsia culturelle suédoise.
+ « Sommes-nous devenus Suédois ? » interroge Gytis Kapsevicius dans le semestriel lituanien IQ Intelligent (repris par Courrier international n°1422, du 1er au 7 février 2018). « L’image des pays nordiques est positive en Lituanie, et ce dans tous les domaines, du monde des affaires à celui du cinéma. » Mais la corruption des élites est importante et historiquement, la Lituanie a toujours été tournée vers l’Est. Rappelons que si l’Estonie et la Finlande présentent des similitudes (à commencer par la langue), il n’en va guère de même entre la Lituanie et la Lettonie et les Pays nordiques.
+ « Au Danemark, le pari de la réintégration », titre le quotidien flamand De Standaard (10 novembre 2017). Dernier épisode d’une enquête sur la réintégration ou non des combattants djihadistes partis en Syrie, cet article s’attarde sur l’expérience menée à Århus, qui semble jusqu’à présent plutôt positive (in Courrier international n°1422, du 1er au 7 février 2018). « Ces dernières années, une vingtaine de combattants syriens sont rentrés à Aarhus. À leur retour, loin de les punir, l’État leur tend la main. Ils reçoivent des soins médicaux et un accompagnement psychologique, on les aide à trouver un logement et un travail. (…) Mais pour autant, les extrémistes n’échappent pas à la justice. »
+ À Angoulême, Jérémie Moreau remporte le Fauve d’or avec La Saga de Grimr (Delcourt, 2017). Rappelons le bien que nous disions sur ce site de cette bande dessinée prenant l’Islande du XVIIIe siècle pour cadre.
+ Janvier 2018. La Norvège est le premier pays nordique à interdire toute production de fourrure. Rappelons que le Danemark est le premier producteur de fourrure de vison au monde et la Finlande, celui de renard. En Norvège, 250 fermes à fourrure exploitant 610 000 visons et 150 000 renards devraient être fermées d’ici à 2025. Vive les petites bêtes !